Notre ami du Téléphone d’Alarme, D., a été arrêté pendant la nuit du 19/20e février à Ceuta (Espagne) quand plusieurs centaines de personnes essayaient de traverser les grillages pour atteindre l’Europe. Il faisait partie d’un groupe de 11 personnes qui avait déjà franchi surmonté tous les grillages qui séparent le Maroc et l’Espagne quand ils ont été arrêtés par les Forces Auxiliaires Marocaines. À 4h du matin, ils ont été ramenés au Maroc. Pendant les arrestations, les autorités ont commencé à jeter des pierres et à les battre. Quelques-uns ont été blessés et plus de 100 personnes ont été emprisonnées.
La situation dans la prison était très difficile et D. n’avait aucune possibilité d’informer quelqu’un de sa situation car on lui avait refusé l’accès à un téléphone. Les autorités affirmaient disaient que des personnes arrêtées à la frontière étaient “illégales”. C’est une accusation absurde, d’autant plus que notre ami avait même soumis son dossier pour avoir la résidences quelques mois avant. Cependant, une fois en prison, il ne fut pas autorisé à téléphoner pour pouvoir fournir les preuves de cette démarche. Pour le procès, les prisonniers ont été accusés d’avoir fait usage d’armes blanches (des couteaux, des pierres, etc.) et d’avoir humilié les Forces Auxiliaires Marocaines. Les accusés n’ont eu aucune possibilité de se défendre, et eurent seulement le temps pour présenter leurs noms devant le tribunal. On leur a refusé l’accès à un*e avocat*e sous le prétexte qu’ils se trouvaient dans une “situation irrégulière”.
Après trois mois de prison, l’état marocain a entamé des démarches pour la déportation. Le pays d’origine de notre ami D., membre du Téléphone d’Alarme, a évidemment collaboré avec l’état marocain et a accepté sa déportation. D. est donc arrivé au Cameroun sans aucun soutien financier, sans aucune perspective, après avoir vécu au Maroc pendant toutes ces années.
<< Mon espoir, c’est que les autres qui sont encore en prison ne souffriront pas le même traitement que nous! >> dit-il.
Nous en tant que ami*e*s et membres du Téléphone d’Alarme sommes enragé*e*s et nous continuerons à lutter contre cette politique[-s weg] aux frontières. La responsable de la violence incessante à laquelle des voyageurs sont confronté*e*s au Maroc est l’Union Européenne qui finance les pays de transit en vue d’empêcher la libre circulation des personnes.
Pour surmonter l’injustice mondiale et ce néo-colonialisme, nous devons créer des sociétés en solidarité!
Nous revendiquons la libre circulation et des ferries pour tou*te*s!