Méditerranée occidentale

Ces informations sont destinées aux personnes qui envisagent de traverser la Méditerranée du nord du Maroc vers l’Espagne. Notre intention n’est ni de dissuader les gens de tenter la traversée, ni de les encourager, mais plutôt de fournir des informations objectives et de partager des expériences sur les risques, les droits et les mesures de sécurité vitales à prendre en mer.

Contacts en cas d’urgence

Salvamento Marítimo (garde-côtes espagnols ; ils parlent anglais et espagnol) :
0034 917 559 133 (bureau central)
0034 956 684 740 (Tarifa)
0034 950 270 715 (Almeria)
0034 928 467 757 (Las Palmas)

Garde-côtes marocains Rabat (Marine Royale) (ils parlent arabe, français et anglais) :
(+ 212) 537 625 877

 


LORSQUE VOUS DÉCIDEZ DE PARTIR, LISEZ CECI

De nombreuses personnes qui tentent de traverser la mer se retrouvent dans des situations difficiles pendant la traversée. Cela peut être parce que le bateau commence à prendre l’eau ou à se dégonfler, ou parce que le moteur ne fonctionne plus. Parce qu’ils perdent leur orientation, que le temps se gâte, que les gens sur le bateau paniquent, qu’ils n’ont pas assez de nourriture et d’eau pour le voyage. Ou encore, parce que les gens sont mouillé·es et ont froid ou ont trop chaud à cause du soleil.

Les informations suivantes ne peuvent pas rendre votre voyage sûr, mais elles peuvent vous donner une idée de certaines difficultés que vous pourriez rencontrer et de la manière dont vous pouvez vous y préparer, les prévenir ou y réagir.

Le bateau et les autres équipements

Le bateau

Il est important pour votre sécurité que le bateau sur lequel vous partez soit en bon état. S’il s’agit d’un bateau en caoutchouc, vérifiez avant de partir qu’il n’y a pas de trous par lesquels l’air s’échappe lorsque vous le gonflez. Si vous le transportez jusqu’au rivage, faites attention aux épines et autres objets pointus qui pourraient percer le bateau. Protégez le caoutchouc avec une couverture. Il est également important qu’il n’y ait pas plus de personnes sur le bateau qu’il n’est conçu pour en transporter, car cela augmente le risque de naufrage.

Si votre bateau est équipé d’un moteur, veillez à emporter suffisamment de carburant pour le voyage, idéalement il faut emporter du carburant pour deux fois la durée du voyage (la quantité dépend de votre moteur).

Gilets de sauvetage

Assurez-vous que toutes les personnes à bord ont un gilet de sauvetage (150 newtons). Le gilet de sauvetage doit être porté dès le début du voyage et tout au long de celui-ci. Si vous tombez à l’eau, il vous permettra de garder la tête hors de l’eau.

Eau et nourriture

Même si vous ne prévoyez pas un voyage de longue durée, il y a toujours un risque que votre moteur tombe en panne, que vous perdiez votre orientation ou que les secours mettent beaucoup de temps à arriver. Il est donc important d’emporter suffisamment d’eau et des aliments légers contenant beaucoup d’énergie (barres énergétiques, noix, fruits secs, biscuits…).

Ne consommez PAS d’alcool, de haschich ou d’autres drogues avant ou pendant le voyage.

Vêtements

En mer, les températures peuvent varier considérablement. Veillez à apporter des vêtements adaptés à la saison. Si la journée est chaude et ensoleillée, vous avez besoin de vêtements amples qui vous protègent du soleil. Pour la nuit ou les jours plus froids, vous avez besoin de vêtements chauds et imperméables. Il est conseillé d’emporter des couches de vêtements que vous pouvez mettre et retirer. Vous pouvez mettre les vêtements supplémentaires dans un sac en plastique dans votre sac à dos pour qu’ils restent secs. Il est conseillé de porter un chapeau pour éviter la déshydratation. Vous pouvez aussi mettre des sacs plastique autour de vos chaussettes, afin qu’elles restent sèches dans vos chaussures.

Le téléphone

Il est important que vous puissiez communiquer lorsque vous êtes en mer ! Pour cela, votre téléphone portable est indispensable. Veillez à ce que la batterie soit complètement chargée avant de partir, et emportez une power bank/batterie mobile (ou plusieurs si possible) complètement chargée. N’oubliez pas que vous risquez de passer plus de temps en mer que prévu, peut-être plusieurs jours, et qu’il est important que votre téléphone fonctionne tout le temps. Pour économiser la batterie, vous pouvez mettre votre téléphone portable en mode avion jusqu’à ce que vous ayez besoin de l’utiliser. Vous pouvez toujours l’utiliser pour naviguer lorsqu’il est en mode avion, car le GPS fonctionne toujours, même en mode avion. Transportez votre téléphone dans un sac en plastique bien fermé ou dans un préservatif pour éviter qu’il ne se mouille. Si la personne qui organise le voyage ne veut pas que vous emportiez un téléphone, essayez de négocier que vous puissiez l’emporter sans la batterie.

Boussole

C’est une bonne idée d’emporter une boussole pour vous aider à vous orienter lorsque vous êtes en mer. Le compas ne vous dira pas où vous êtes, mais il peut vous indiquer la direction dans laquelle vous allez. Un petit bateau peut facilement être ballotté par les vagues et il peut être difficile de se souvenir de la direction à prendre. Même sur la courte route entre Tanger et Tarifa, les conditions météorologiques peuvent empêcher de voir la terre, c’est pourquoi vous pouvez aussi avoir besoin d’une boussole. Familiarisez-vous avec la boussole avant le départ afin de pouvoir l’utiliser facilement dans une situation stressante.

Autres objets utiles

Pensez à apporter quelque chose pour attirer l’attention des bateaux de sauvetage. Il peut s’agir d’un foulard coloré (le rouge ou le orange ressortent bien sur l’eau bleue), d’une torche, de réflecteurs de vélo, de sifflets, d’un miroir. Apportez également quelque chose pour récupérer l’eau du bateau, au cas où le bateau prendrait l’eau. Il peut s’agir d’une demi-bouteille en plastique, d’un grand gobelet ou d’un objet similaire.

Comment vérifier les conditions météorologiques pour le voyage

Vous pouvez consulter la météo actuelle et les prévisions sur le site web : www.windy.com

Il est conseillé de vérifier les conditions météorologiques le plus près possible de la date de départ, car le risque que les prévisions soient erronées augmente à mesure que l’on s’éloigne dans le temps. Au-delà de trois jours, il n’y a plus que 50 % de chances que les prévisions soient correctes. Avant votre départ, vérifiez également la météo pour les jours à venir et assurez-vous qu’il n’y a pas de tempête à venir au cas où vous passeriez plus de temps en mer que prévu.

En cas de vent, vous pouvez choisir d’afficher le vent, les vagues et la pluie.

Il est préférable de partir lorsqu’il ne pleut pas, car la pluie empêche de voir où l’on va et l’on peut facilement perdre le sens de l’orientation. La couleur grise sur la carte de la pluie et tonnerre signifie qu’il n’y a pas de pluie.

Il est préférable de partir lorsque vous avez le vent dans le dos, afin qu’il souffle vers votre destination. Évitez de partir s’il y a un vent contraire, qui vous repousse vers l’endroit d’où vous essayez de partir. Si vous commencez à dériver, le vent vous poussera lentement dans la direction où il va.

Un petit bateau en caoutchouc ne doit pas être exposé à un vent supérieur à 2 beauforts (c’est à dire 3-6 nœuds).

Un bateau en bois ou en fibre solide peut être utilisé avec un vent de 3 à 4 beauforts (c’est à dire de 7 à 15 noeuds).

Il n’est pas conseillé de partir lorsque le vent est supérieur à 4 beauforts (15 noeuds), car le vent peut toujours augmenter sans prévenir !

Il est préférable de partir lorsqu’il n’y a que de petites vagues et qu’elles viennent de l’arrière. La couleur bleu clair sur la carte des vagues indique des vagues jusqu’à 0,5 mètre. Il n’est pas conseillé de partir lorsque les vagues sont plus hautes. Les vagues changent moins vite que le vent, de sorte que si la tempête a éclaté plus tôt, les vagues peuvent encore être hautes après que le vent s’est calmé. Il est donc important de vérifier les vagues séparément.

Évitez de partir lorsque le vent et les vagues viennent de directions opposées, car les vagues sont alors plus raides, ce qui augmente le risque de chavirement.

En mer

  • Portez toujours un chapeau, protégez-vous du froid et essayez de garder vos vêtements aussi secs que possible.
  • Ne mangez pas trop, juste assez pour ne pas avoir faim. Buvez peu d’eau, régulièrement. Ne buvez jamais d’eau de mer !
  • En cas de mauvais temps, accrochez-vous aux cordes ou à toute autre partie fixe du bateau.
  • Faites tout pour garder l’équilibre ! Tout le monde doit rester assis tout le temps. Gardez une attitude positive et calme. Évitez à tout prix les conflits. Toute réaction brusque ou tout geste de panique peut vous mettre en danger : des personnes peuvent tomber du bateau, et le bateau peut chavirer.
  • Faites attention aux navires qui vous entourent et veillez à ne pas vous faire heurter par de gros navires.

En cas de sauvetage

Lorsque vous êtes secouru·es par un autre bateau, restez assis·es et ne faites aucun mouvement brusque dans le bateau ou ne sautez pas dans l’eau, car cela pourrait faire chavirer le bateau. Attendez les instructions de l’équipage de sauvetage. Si vous souhaitez demander l’asile, dites-le clairement. Le capitaine qui vous sauve doit s’assurer que vous pouvez demander l’asile si vous le demandez et vous emmener dans un port d’un pays sûr où vous ne serez pas menacé·e. Insistez sur ce point.

Que faire en cas d’urgence ?

Si quelqu’un tombe à l’eau 

  • Si quelqu’un tombe à l’eau, arrêtez immédiatement le bateau. Ne perdez pas de vue cette personne jusqu’à ce qu’elle soit secourue ! Lancez-lui un gilet de sauvetage ou tout autre objet flottant dès que possible. Faites ce que vous pouvez sans risquer votre vie.
  • Si la personne porte un gilet de sauvetage, elle doit flotter sur le dos.
    S’il y a plusieurs personnes dans l’eau avec des gilets de sauvetage, elles doivent toutes s’accrocher les unes aux autres pour se réchauffer et éviter que quelqu’un ne se perde.
  • Lorsque la personne est de retour à bord, retirez ses vêtements, aidez la à se sécher et à s’envelopper dans une couverture. S’il n’y a pas de signe de respiration, soufflez dans sa bouche (en bouchant le nez) et procédez à un massage cardiaque (voir ci-dessous les complications médicales).
  • Si l’ensemble du bateau a chaviré, essayez de vous accrocher au bateau ou aux parties flottantes.

Si le moteur ne fonctionne pas

Vérifiez avec la main le dessus du moteur hors-bord pour voir s’il est chaud. S’il n’est pas chaud, cherchez le réservoir : il ne doit pas être recouvert de quoi que ce soit, surtout pas de la petite vis sur le dessus. Elle doit être ouverte pour permettre à l’oxygène de s’échapper.

Elle doit être ouverte pour que l’oxygène puisse entrer. Cherchez aussi le tuyau qui va du réservoir au moteur : rien ne doit appuyer sur le tuyau.

  • Si la partie supérieure du moteur hors-bord est chaude (c’est-à-dire que votre main ne peut y rester plus d’un instant), vérifiez si la partie en question n’a pas été endommagée. Normalement, cette partie devrait être froide.
  • Si seule la partie supérieure est chaude, attendez 5 minutes. Ensuite, redémarrez le moteur en le tirant d’un coup sec. Si le moteur ne tourne pas au premier coup, tirez sur le starter. Parfois, c’est un nœud qu’il faut défaire, parfois c’est un interrupteur qu’il faut activer. Si le moteur redémarre, repoussez le starter après quelques secondes.
  • Si le moteur tourne à nouveau, placez une main à l’arrière du moteur hors-bord, juste au-dessus du moteur. Il doit y avoir de l’eau qui sort d’un petit trou. Vérifiez la température de l’eau. Elle doit être tiède, mais pas très chaude. Et elle doit couler. Si elle est chaude et/ou ne coule pas cela signifie que le système de refroidissement du moteur ne fonctionne pas bien. Il faut alors rouler très lentement.

Si le temps se gâte

Si le temps se gâte de manière inattendue, il peut être bon d’appeler à l’aide, même si votre bateau n’est pas encore en détresse immédiate. Par temps orageux et pluvieux, il sera plus difficile pour un bateau de sauvetage de vous repérer, et les secours peuvent donc prendre plus de temps entre votre appel et l’arrivée de quelqu’un. Essayez de rester calme et de maintenir le bateau aussi stable que possible. Envisagez de faire demi-tour, si cela vous permet de franchir les vagues par l’arrière, où elles sont moins abruptes.Soyez attentif·ves les un·es aux autres et placez les jeunes enfants au milieu du bateau, où le risque d’être emporté par une vague est plus faible.

Complications médicales

Pendant que vous êtes en mer, différentes complications médicales peuvent survenir. Il y a toujours des choses que vous pouvez faire, même si vous êtes loin d’un hôpital. Si une personne a une réaction que vous ne comprenez pas, demandez-lui s’il prend habituellement des médicaments, car cela peut être dû à une maladie préexistante. Aidez-la à prendre ses médicaments si nécessaire. S’il y a des urgences médicales sur votre bateau, il est important de donner cette information lorsque vous appelez les secours afin que l’équipe de secours puisse se préparer. Il est également toujours bon de dire s’il y a des femmes enceintes à bord.

Quelqu’un s’évanouit

Si une personne perd connaissance, vérifiez d’abord qu’elle respire normalement. Si elle a des difficultés à respirer, aidez-la à dégager ses voies respiratoires en inclinant légèrement sa tête vers l’arrière et en relevant son menton. Si elle ne respire toujours pas, vérifiez dans sa bouche que rien n’obstrue ses voies respiratoires, comme de l’eau de mer, des vomissures ou sa langue (retirez tout ce qui obstrue les voies respiratoires). Lorsque vous vous êtes assuré·e que la personne respire, placez-la sur le côté gauche, la main droite soutenant la tête sous la joue et une jambe légèrement pliée. De cette façon, si elle vomit, cela devrait sortir de sa bouche. Continuez à vérifier la respiration.

Si la personne ne respire pas après avoir vérifié que rien n’obstrue ses voies respiratoires, commencez le massage cardiaque. Placez la personne sur le dos et retirez sa chemise. Appuyez avec les deux mains, l’une sur l’autre, au milieu de la poitrine entre les seins, environ 100-120 fois par minute (deux compressions par seconde). Continuez ainsi jusqu’à ce que la personne respire suffisamment ou qu’elle ne soit plus inconsciente. C’est un travail difficile, il faut donc se relayer avec d’autres personnes à bord. Vous n’avez pas le droit à l’erreur !

Hypothermie (quand une personne a trop froid)

Si vous constatez qu’une personne a trop froid, souvent il y a un ralentissement du rythme cardiaque et peut-être des problèmes respiratoires, alors il est important de la réchauffer (et de la sécher). Si elle ne respire pas du tout, voir le point ci-dessus. Pour réchauffer la personne, enlevez les vêtements mouillés. Un moyen facile de donner de la chaleur est de placer la personne peau à peau avec une autre personne. Il s’agit par exemple d’enlever la chemise de la personne qui a froid et celle d’un·e assistant·e, de placer la personne qui a froid contre le corps de l’assistant·e et d’enrouler une couverture sèche autour d’elles ou eux. Concentrez-vous sur le chauffage du corps, les bras et les jambes ne sont pas importants à chauffer.

Coup de chaleur

Dans ce cas, la chose la plus importante est de refroidir la personne. Versez de l’eau fraîche sur la personne (vous pouvez utiliser de l’eau de mer). Si possible, créez de l’ombre ou couvrez la personne avec des vêtements amples afin qu’elle ne soit pas exposée à la lumière directe du soleil. Donnez-lui beaucoup d’eau à boire petit à petit. S’il fait très chaud, toutes les mesures ci-dessus peuvent être prises à titre préventif pour éviter qu’une personne à bord ne soit victime d’un coup de chaleur.

Brûlure d’essence

Enlevez d’abord les vêtements contaminés. Rincez ensuite la peau pendant 20 minutes en y versant de l’eau. Pansez ensuite la peau avec un tissu propre. Veillez à ce que la peau endommagée ne soit pas exposée au soleil.

Si une personne souffre d’une urgence médicale et que vous ne savez pas comment réagir, vous pouvez appeler Alarm Phone et expliquer les symptômes.

Comment appeler à l’aide ?

Il est toujours bon d’avoir un ou une ami·e ou un membre de la famille à terre qui sait où et quand vous êtes parti·e, où vous allez et combien de personnes vous êtes. Cette personne peut alors alerter les autorités si elles ne peuvent pas vous joindre pendant une longue période de temps et si elles pensent que vous avez des problèmes et que vous n’êtes pas en mesure de passer un appel vous-même.

Avant de partir, veillez à recharger le crédit international de votre téléphone (cette opération s’effectue à l’aide de codes différents selon les opérateurs). Rechargez suffisamment de crédit, car les numéros internationaux ne pourront pas vous appeler si vous n’avez plus de crédit et la communication est essentielle pendant votre voyage.

Si vous vous trouvez en situation de détresse, appelez les garde-côtes ! Vous serez alors secouru dans le pays où se trouve votre bateau. Autrement dit, si vous êtes dans les eaux marocaines, vous serez secouru au Maroc, si vous êtes dans les eaux espagnoles, vous serez secouru en Espagne. Les garde-côtes espagnols ne vous sauveront pas dans les eaux marocaines. Selon l’endroit où vous vous trouvez, il peut s’écouler des heures avant que les garde-côtes ne viennent à votre rencontre. Par conséquent, si vous voyez que votre situation devient de plus en plus dangereuse, il vaut mieux appeler que d’attendre que le bateau soit presque en train de couler.

Après avoir appelé les garde-côtes, vous pouvez également appeler Alarm Phone. Alarm Phone n’a pas de bateau pour venir vous secourir, mais nos équipes informeront les garde-côtes de votre situation et feront pression sur eux jusqu’à ce qu’ils vous secourent. Alarm Phone restera en contact avec vous pendant que vous êtes en mer pour suivre votre situation et peut également vous donner des conseils sur la manière de réagir à différentes situations d’urgence.

Dans certains endroits, comme la mer d’Alboran, il se peut que la réception soit interrompue de temps à autre. Vérifiez régulièrement votre téléphone pour voir si la réception normale ou l’internet reviennent et appelez les secours dès que vous avez de la réception. Plus vous êtes proche de la côte, plus vous avez de chances d’avoir une réception.

Envoi de votre position à Alarm Phone 

Tout d’abord, appelez le numéro d’Alarm Phone (0033 4 86 51 71 61) sur une ligne normale (ce numéro ne dispose pas de WhatsApp). Les personnes qui répondent au téléphone peuvent alors vous donner le numéro WhatsApp avec lequel communiquer. Ce numéro change souvent, donc si vous avez déjà été en contact avec Alarm Phone via WhatsApp, ce n’est pas le même numéro WhatsApp que vous devez contacter la fois d’après ! Sur WhatsApp, vous pouvez envoyer votre position sous forme de fichier au numéro WhatsApp d’Alarm Phone. Veillez à cliquer sur “Envoyer votre position actuelle” (et NON sur “Partager la position en direct”).

Si vous n’avez pas d’internet, vous pouvez toujours activer votre GPS et trouver votre position lorsque vous ouvrez votre carte. Cliquez sur votre position et vous verrez apparaître une série de chiffres ou un code. Si vous n’avez pas accès à Internet mais que vous pouvez passer un appel normal, vous pouvez appeler Alarm Phone et lui communiquer ces numéros ou ce code au téléphone.
Il est conseillé de s’entraîner à envoyer votre position à un·e ami·e via WhatsApp et à trouver votre position sans Internet avant de partir !

Si vous avez un téléphone satellite Thuraya, vous pouvez l’utiliser pour trouver votre position GPS. Cliquez sur “Menu” puis sur “Navigation” (le symbole de la boussole), sélectionnez ensuite “Position actuelle” et attendez que le téléphone obtienne votre position. Vous verrez alors votre position qui apparaîtra sous ce format : <Longitude : N33º 09′ 34.8″> <Latitude : E05 º 05′ 46.4″> ou <Latitude : W05 º 05′ 46.4″>

Une fois à terre – Demander l’asile

La Convention de Genève de 1951 stipule que vous avez droit à l’asile lorsque vous êtes persécuté·e pour votre race, religion, nationalité, votre appartenance à un groupe social ou pour vos opinions politiques. Toute personne peut demander l’asile et, lorsque vous l’avez fait, les autorités doivent enquêter sur votre cas et ne sont pas autorisées à vous expulser immédiatement.

Pour demander l’asile, “asilo” en Espagne, vous devez vous rendre dans n’importe quel poste de police ou au bureau de l’immigration (oficina de extranjería), et insister sur votre droit à l’asile. Si vous souhaitez demander l’asile, faites-le dès que possible après avoir été secouru·e.

Vous pouvez prendre contact avec des organisations compétentes pour obtenir de l’aide et des conseils :

CEAR (Comisión Española de Ayuda al Refugiado) : soutient les demandeur·ses d’asile dans la procédure (+34) 91 598 05 35 (Madrid), Tel : (+34) 952 601 321 (Málaga/Andalucía), HCR Espagne : (+34) 91 556 35 03

Ne signez jamais quelque chose que vous ne comprenez pas. Les autorités peuvent vous dire que vous devez signer ou vous mentir sur le contenu du document. Demandez toujours une traduction écrite dans une langue que vous parlez avant de signer quoi que ce soit.

Pour obtenir une liste détaillée des organisations utiles en Europe et des informations sur les procédures d’asile dans les différents pays, consultez les pages web suivantes :
www.w2eu.info


WatchTheMed Alarm Phone

Ligne d’assistance téléphonique pour les alarmes

+ 33 4 86 51 71 61

CE NUMÉRO N’EST PAS UN NUMÉRO DE SECOURS ! Mais un NUMÉRO D’ALARME pour soutenir les opérations de sauvetage !

Que faire si vous êtes en détresse en mer ou si vous êtes refoulé·e :

  1. Appelez d’abord les garde-côtes et informez-les de votre situation de détresse.
  2. Appelez ensuite Alarm Phone
  3. Notez que nous ne pouvons pas porter secours, nous n’avons pas de bateaux ni d’hélicoptères.
  4. Nous veillerons à ce que votre appel de détresse soit noté et pris en compte.
  5. Si vous n’êtes pas rapidement secouru·e par les gardes-côtes, nous informerons les médias afin de faire pression sur les services de secours.

Nous savons que les garde-côtes agissent différemment. Dans certaines régions, ils font bien leur travail et les secourent rapidement. Mais les réfugié·es signalent également qu’ils et elles sont repoussé·es par les gardes-côtes ou qu’ils et elles sont traité·es violemment.

Lorsqu’un appel de détresse est reçu, nous appelons nous-mêmes les gardes-côtes et suivons leur réponse, en leur faisant savoir que nous sommes informé·es et que nous les “surveillons”.
Nous voulons vous aider à protéger vos vies et votre droit à la liberté de circulation.


Material

  • Méditerranée occidentale - Safety At Sea - 2023 FR

    Download