Aujourd’hui, mardi 23 avril 2024, cinq personnes, dont une fillette de 7 ans, sont mortes en tentant de traverser la Manche. Cela porte à 21 le nombre total de personnes décédées à la frontière depuis le début de l’année.
Les personnes décédées aujourd’hui ne se seraient pas noyées, mais auraient été écrasées sous le poids de la centaine de personnes qui étaient montées à bord d’un canot pneumatique pour tenter de rejoindre le Royaume-Uni. La tragédie s’est déroulée dans le contexte d’un départ dans la panique, sous les gaz lacrymogènes tirés par la police sur la plage.
Fin janvier, nous avions écrit un article décrivant comment la présence accrue de policiers et de gendarmes sur les plages, la violence et l’intimidation conduisant à la panique et à l’augmentation du nombre de personnes à bord, augmentaient ainsi le risque d’accidents après le départ des petits bateaux.
Aujourd’hui encore, le Parlement britannique a adopté un projet de loi permettant d’expulser vers le Rwanda les personnes qui viennent au Royaume-Uni pour demander l’asile. Mais rien n’empêchera ces personnes de franchir la frontière. L’obstination du gouvernement britannique à faire appliquer une politique de plus en plus violente et raciste a déjà coûté trop de vies. Nous tenons à exprimer notre solidarité pour les personnes qui ont perdu un proche dans la Manche aujourd’hui, et pour tous ceux qui ont perdu quelqu’un à cette frontière.